Nous avons déjà évoqué l'idée reçue numéro 1 : "la Sécu c'est la solidarité" à laquelle nous avons fait le sort qu'elle méritait.
Parmi les autres idées reçues, très nombreuses, certaines sont proprement scandaleuses, et pourtant partagées par beaucoup de personnes. Par exemple celle-ci : "c'est la Sécu qui fait vivre les médecins". Un renversement des rôles proprement incroyable, mais que beaucoup de gogos acceptent ! Autant dire que c'est le chef de la Mafia qui fait vivre ceux qui sont rackettés ! Que ceux qui croient encore à cette idée reçue selon laquelle "la Sécu fait vivre les médecins" se demandent seulement ce qui se passerait s'il n'y avait plus de Sécu : croyez-vous que par conséquent il n'y aurait plus de médecins ? N'y avait-il pas de médecins avant la sinistre SS ?
Certes, on se demande parfois si les médecins ne deviennent pas des fonctionnaires, à force de pactiser avec le Moloch et de vendre leur liberté pour un plat de lentilles. Je laisse le débat ouvert...
Venons-en à l'idée reçue numéro 2 : "grâce à la Sécu, on n'a pas en France une médecine à deux vitesses". Celle-là n'est pas scandaleuse, elle est tout bonnement comique, et bonne tout juste pour ceux qui ne se sont pas encore remis du lavage de cerveau étatique made in "Education Nationale".
"Grâce à la Sécu, on n'a pas en France une médecine à deux vitesses" signifie qu'en France le riche n'est pas (ou ne serait pas) mieux traité que le moins riche. Sinon, "ce ne serait pas juste", n'est-ce pas ?
D'abord, à supposer que ce soit possible, on ne voit pas au nom de quel principe moral tout le monde devrait être traité de la même façon, c'est-à-dire, forcément, de façon médiocre, l'égalitarisme signifiant toujours un alignement vers le bas. Ou alors, il faudrait exiger que tout le monde mange pareil ("à bas les inégalités alimentaires !"), s'habille pareil ("à bas les inégalités vestimentaires !") et dispose du même revenu ("à bas les inégalités financières !"). De fil en aiguille, on aboutit à la société totalitaire dont rêvent certains, altermondialistes ou collectivistes nostalgiques. On crée l'enfer, en croyant échapper à la vie à deux vitesses.
Ensuite, cette affirmation qu'"on n'a pas en France une médecine à deux vitesses" est tout simplement fausse. En France, le riche a les moyens de se payer l'hôpital privé et les meilleurs spécialistes, conventionnés ou non. Il lui suffit de payer, soit de sa poche, soit via une assurance privée. Beaucoup de stars françaises ne partiront pas en Suisse sur les traces de Johnny, mais elles se font soigner dans ce qu'il y a de mieux en France (au hasard : l'hôpital américain de Neuilly, comme l'a fait Sardou) et elles ont bien raison !
Le véritable progrès, pour nous les progressistes (opposés aux conservateurs de droite et de gauche), ce n'est pas de prendre au riche pour donner au pauvre. C'est de compter sur la liberté pour que ce qui est réservé à un moment donné aux plus riches finisse par se banaliser et profiter aux moins riches. Et comment cela se passe-t-il ? Grâce à la conjonction de deux phénomènes : le progrès technique, et la concurrence. C'est ce à quoi on assiste depuis des décennies dans les pays développés, malgré le protectionnisme et l'étatisme. La sinistre SS n'a aucun rôle dans ce processus, si ce n'est le rôle nuisible. Prétendant empêcher la "médecine à deux vitesses", elle ne fait que couler la médecine tout court à force de réglementations et de prélèvements.
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